Cette allergie représente la 3ème cause d’allergie respiratoire chez l’enfant après les acariens et les pollens. Si les allergologues recommandent de se séparer de son animal, ce n’est pas toujours simple.
Sommaire
Les manifestations sont classiques des allergies respiratoires : éternuement, écoulement nasal, conjonctivite….
Allergique, mais pas aux poils.
L’allergène responsable des manifestations d’intolérance chez l’homme n’est pas, contrairement aux idées reçues,le poil du chat. Il s’agit en réalité d’une protéine, appelée Fel d1 et présente dans la salive du chat, qui est à l’origine des manifestations allergiques de l’homme. Le chat passant une grande partie de sa journée à peaufiner sa toilette à grands coups de langue, l dépose la fameuse Fel d1 sur ses poils. Il suffit ensuite qu’il se couche sur le canapé ou sur le lit et les poils abandonnés déclenchent l’apparition des symptômes, même en l’absence du matou.
Adapter sa cohabitation.
Parfois, l’attachement à votre animal est tel que s’en séparer est impossible. Alors des ajustements de cohabitation doivent être mis en place. Évidemment une aération régulière des pièces est indispensable. Il faut également investir dans un aspirateur puissant doté de filtres HEPA limitant la suspension dans l’air des allergènes. Si vous habitez en maison, le chat devra passer le plus de temps possible en extérieur. L’accès aux chambres et plus particulièrement aux lits et aux oreillers doit être proscrit, de même que la sieste de Felix sur le canapé. Eviter les tapis et rideaux qui accrochent les poils volatils permet également de réduire la présence d’allergènes.
Le brossage régulier du chat par un membre de la famille qui n’est pas allergique limitera la présence de poils morts qui se déposeront dans la maison. On peut également passer un gant de toilette mouillé chaque jour sur le pelage ou mieux, si on l’y a habitué tout petit, doucher le chat de temps en temps, afin de « rincer » le pelage de cette protéine Fel d1.
Des races de chats hypoallergéniques.
Certaines races de chat fabriquent la protéine Fel d1 en plus faible quantité. Il s’agit par exemple du sibérien, de l’abyssin, du bengal, du balinais, du bleu russe et du rex qui en plus a l’avantage de perdre assez peu ses poils. Les sphynx sont des chats nus. Ils sont cependant recouverts d’un duvet et se lèchent de tout façon. Il ne faut donc pas pour autant les considérer comme n’étant pas allergisants. En revanche, ils sont plus faciles à laver et leur peau particulière assez grasse doit de toute façon être shampouinée régulièrement.
L’alimentation
Depuis quelques mois en France, les propriétaires allergiques peuvent proposer une alimentation nouvelle à leur compagnon. En effet, le laboratoire Purina Proplan a développé une gamme de croquettes induisant une plus faible production de la protéine allergisante.
En proposant exclusivement cette alimentation, les propriétaires observent une diminution de leurs symptômes (étude publiée par le laboratoire).
La seule solution efficace à 100% et indispensable pour ceux qui présentent les allergies les plus sévères, est bien sûr de se séparer de son chat. Néanmoins, quand les symptômes sont moins lourds, des solutions peuvent être mises en place et améliorer le confort du maitre tout en gardant son compagnon. Il faut savoir enfin que la stérilisation du chat réduit la production de Fel d1.